Road-trip sensationnel en Croatie et en Bosnie

Split, la perle de la côte croate

Mon exploration démarre à Split. La ville est reprise au Patrimoine mondiale de l’Unesco et figure parmi les destinations de vacances populaires en mer Adriatique. Et elle le mérite amplement !

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Split est une ville très propre qui répond aux attentes d'un touriste actif. Même si on ne voit pas encore de trottinettes dans les rues, cela ne saurait tarder. Après avoir discuté avec les gens du coin, je me rends vite compte que le tourisme de masse a des avantages et des inconvénients pour la population locale.

Mais les Croates sont des gens plutôt détendus qui connaissent la définition du mot qualité. Et si, comme moi, vous travaillez depuis longtemps dans l’Horeca, vous voyez ce que je veux dire par là. Disons que c’est ‘le client critique attentif à la qualité’ qui parle.

Les petites places pittoresques et les façades pleines de charme dominent le centre-ville. Le Palais de Dioclétien, très fréquenté, attire de nombreux curieux venus de Chine et des États-Unis mais aussi beaucoup d’Allemands. Heureusement, je découvre aussi les artères moins fréquentées du centre, où je peux souffler un peu. Je poursuis ma promenade en montant vers le parc Marjan. À voir absolument ! À flanc de montagne, vous avez une vue à couper le souffle sur la côte de Split et la mer Adriatique. Et avec une chaude brise marine, même début octobre, c’est divin.

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Un voyage n’est réussi que lorsque vous découvrez les bonnes adresses pour bien manger ! À Split, on vous propose une cuisine méditerranéenne à des prix européens (lire : tourist proof). Ici et là, quelques établissement Horeca attirent mon attention. Sympas, innovants, ils sont gérés par des jeunes qui laissent libre cours à leur créativité. Comme le ‘MakaMaka’ où on m’a servi le meilleur açaí bowl que j’ai jamais mangé. Mon jus détox fraîchement pressé de concombre, carotte, gingembre, pomme et citron vert apporte la touche finale parfaite à mon brunch.

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Pour les amateurs de sucré, les friandises sont présentées dans d’amusants tonneaux !

Zadar la ville lumière

Après Split, je poursuis ma route vers Zadar. J’utilise une des nombreuses lignes de bus qui relient la ville à d’autres villes du pays et de son voisin, la Bosnie.

C’est vraiment un bon plan : les voyages en bus sont bien moins chers que chez nous ! Pour 100 km, vous payez environ quatre euros. Et vous voyagez confortablement, avec l’airco.

À Zadar, les habitants et les touristes me dirigent rapidement vers la promenade aménagée. Vraiment superbe à la tombée du soir ! On y voit des étudiants qui étudient, des jeux de société, du vin et un coucher de soleil digne d’Instagram. Moi-même, je me laisse submerger par le soleil qui se couche et les bruits incessants de la mer qui m’entourent. La promenade se transforme littéralement en dancefloor. Ready to party !

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Dans les petites rues de la ville, l’accueil est agréable et savoureux. Au ‘4 Kantuna’, je découvre une délicieux pizza à la carte et bien que le restaurant ‘Groppo’ soit très bien noté sur TripAdvisor, il me laisse un peu sur ma faim. ‘Peut-être était-ce parce que leur fameux calamar n’était pas disponible ?’

À souligner : il manque en Croatie une offre variée pour le petit-déjeuner. Alors que les bars et restaurants ouvrent dès 8 heures du matin. Cela reste pour l’instant une occasion manquée.

Heureusement, je trouve mon bonheur au Cogito Coffee et je prends un délicieux toast avocat, fromage de chèvre, tomate et vinaigre balsamique. Le fromage de chèvre est 100% local et ça se goûte. Si vous avez besoin de votre dose de caféine, vous ne serez pas déçu par le café croate ! De base, il est servi avec un verre d’eau du robinet. En passant, mes compliments à ‘La Famiglia’ pour leur salade césar d’une fraîcheur incroyable.

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Dans beaucoup de villes, on voit des enseignes Mlinar Bakeries. Ce sont des boulangeries classiques, mais sans gâteaux. Elles sont ouvertes de tôt le matin à tard le soir. Les longues files d’attente témoignent de leur popularité. Il faut que j'en aie le cœur net ! J’essaie le ‘Burek’, une pâtisserie feuilletée ronde salée, avec de la viande, du fromage et d’autre garnitures. Cela fait un encas parfait.

On y trouve aussi le ‘Pogaca’, qui ressemble à la focaccia mais avec du poisson salé, de la tomate et de l’oignon frais. Tout est servi frais, et on voit les efforts que cela demande. C’est un plus vraiment appréciable !

Mais est-ce que je peux vous raconter quelque chose qui m’a marqué ? Les Croates fument. À l'intérieur, à l’extérieur, au restaurant... partout. Que ça vous plaise ou non, il faut faire avec.

Split avait placé la barre très haut, et Zadar n’est pas tout à fait de la même trempe. Bien que Zadar ait son charme, j’ai davantage apprécié la ville de Split, plus grandiose comparativement.

Mostar et son splendide pont

Mon besoin d’explorer ne m’a pas encore quitté et je choisis une destination un peu moins connue : Mostar en Bosnie. ‘Pont Stari Most’, me voilà !

C’est fou, en quatre heures et demi de route, vous débarquez dans un monde totalement différent. Je ressens immédiatement les traces de la guerre civile dévastatrice qui y faisait rage en 1991, l’année de ma naissance. Je réserve mon séjour dans un hôtel quatre étoiles proche de la ‘vieille ville’ et de là, je démarre ma visite éclair.

Le matin, je tire les rideaux neufs de ma chambre d’hôtel et je tombe sur une église catholique. Car en plus de la communauté musulmane, il y aussi des Chrétiens ici. Plus loin en ville, la foi est un peu moins présente. Après un rapide petit-déjeuner continental, je pars en exploration.

J’arrive assez tôt au célèbre pont Stari Most. Encore relativement désert, il sera envahi par une foule non-stop à partir de 9 heures. Je me surprends à traverser sept fois le pont et à prendre deux fois un café avec vue sur le pont. Ne me demandez pas pourquoi, mais il m’intrigue.

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Ici, les boutiques touristiques dominent. N'oubliez pas de vous arrêter pour une glace et de faire halte sur une charmante terrasse. Mon choix s’arrête sur ‘La Teraza’. Avec la vue sur le pont, j’ai l'impression de me trouver sur un balcon royal et ce n’est que pur plaisir.

Vers midi, les locaux entament un véritable show sur et aux abords du pont. Les cascades périlleuses semblent plaire aux touristes et rapporter pas mal d’argent.

Je continue mon chemin vers la plus haute tour, où on en apprend davantage sur la guerre. Les portraits saisissants des destructions, des victimes et des survivants rendent enclins au silence et à la réflexion. Je rencontre un homme qui me propose un café sans filtre. La vue est spectaculaire !

J’avoue, Mostar m’a donné la chair de poule. C’est impressionnant de voir comment la ville a survécu aux bombardements d’il y a 30 ans. Grâce un soutien mondial, des Pays-Bas en particulier, le patrimoine a en outre été totalement restauré. La reconstruction du pont emblématiques est montée jusqu'à 13 millions d’euros, mais cela en valait la peine quand on voit le tourisme de masse que cela génère.

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Les cratères de la guerre ont laissé de profondes blessures, au sens propre comme au figuré. Et c’est un sentiment encore omniprésent. Ici et là, on tombe sur des bâtiments délabrés dont les propriétaires sont peut-être d’éternels combattants. Je ne peux pas m’empêcher de penser à quel point le monde peut être cruel parfois. Cela semble beaucoup moins préoccuper les hordes de touristes chinois et les adorateurs de drapeaux. Malheureusement…

De manière assez contradictoire, ces pensées assez lugubres rencontrent les façades colorées qui me rappellent mon voyage à Cuba (2016) ou au Cap (2018). Cela donne un sentiment de liberté, cela fait de jolies cartes postales et c’est une forme d’expression pour la population locale.

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L’esprit marqué par toutes ces découvertes, je rentre à l’hôtel pour une salade césar et par curiosité, je commande des pancakes au nutella et à la banane. Di-vin !

Dernière halte : Sarajevo

Le lendemain, je prends le bus pour Sarajevo. La ville est un plus grande que la pittoresque Mostar et on y rencontre beaucoup d’hommes d’affaires. Mon agréable balade dans les rues de la ville est de temps à autre perturbée par le trafic intense. Vous pouvez aussi utiliser les vieux tramways qui vous guident à travers Sarajevo.

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C’est moi ou est-ce que ça marqué aussi d’autres touristes ? Comme les Croates, les Bosniaques sont des fumeurs invétérés. Soit, je me dis que ça doit faire partie du charme du pays.

Sarajevo est une ville de sorties. C’est très animé le soir mais je passe mon tour. Je prends la route du retour après un voyage intense.

Bon à savoir :

  • Pas d’euro, pas de kuna croate. La Bosnie ne fait pas partie de l’UE et la sécurité y est donc très stricte (même si vous entrez dans le pays à bord d’un bus touristique). Vous devez vous procurer la monnaie locale, la mira, à votre arrivée.
  • Veillez bien à avoir un passeport international !
  • Faites attention aux choses que vous achetez et où. Les chauffeurs de taxi, par exemple, font payer des prix exorbitants aux touristes.

Rédigé le 31/10/2019 par Bert

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